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Le Parisien – Aujourd’hui en France

22 mars 2010

le_parisien-logo_ok.gifgarde d’enfant anglophone

TENDANCE – Ma nounou est anglophone

Les parents sont de plus en plus demandeurs de garde d’enfant anglophone. Les tout-petits peuvent ainsi se familiariser avec une autre langue, en particulier l’anglais. La super baby-sitteuse, qui non seulement donne le bain aux enfants, mais les plonge chaque jour en jouant dans un « bain linguistique », va-t-elle devenir un must ?
Alors qu’on décrie les capacités en langues des élèves français, mal développées à l’école faute de pouvoir y pratiquer suffisamment, la British nounou a le vent en poupe. Une perle que les parents de jeunes enfants s’arracheraient, « pas seulement dans les seuls milieux chics, loin de là, mais dans des familles où les adultes mesurent leurs propres lacunes en langues », constate Caroline Benoit-Levy. Enseignante, linguiste et formatrice de profs en IUFM, elle a, la première, monté sa petite entreprise qui propose ces gardes à valeur ajoutée. A Bordeaux, Paris et Nantes, une bonne centaine de familles s’y sont mises. Caroline, qui boucle déjà les dossiers pour la rentrée prochaine, ne déplore que de devoir mettre les demandes qui affluent aujourd’hui à Babylangues sur liste d’attente. Au départ, elle avait juste créé des ateliers pour les tout-petits (dès 12 mois), convaincue non seulement par les études de linguistes du monde entier, mais par son propre travail auprès de bébés à l’Université du Colorado (Etats-Unis) il y a quinze ans. L’option de la baby-sitteuse a, dit-elle, dérivé de ces ateliers : « les parents m’ont suggéré qu’on pourrait utilement conjuguer cette envie d’imprégner leurs enfants dès le plus jeune âge avec une langue étrangère et rentabiliser les vingt heures à vingt huit heures qu’ils passent chaque semaine avec une nounou. » C’est ainsi que, moyennant environ 2 Euros de plus de l’heure qu’une nounou classique, (soit 11€ après déduction fiscale), Babylangues s’est mise à proposer ces baby-sitteuses anglophones, triées sur le volet, qui font goûter, jouent, lisent et promènent en bilingue.
Claudine Proust